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Réglages et utilisations

Il n'existe pas de réglage standard pour tous les types de pulvérisateurs. Cependant les formules de calcul restent les mêmes.

Formule de réglage

Fonctionnement jet porté
Fonctionnement pulvérisateur pneumatique

  • V représente la vitesse de travail en Km/heure
  • L la largeur de travail en mètres
  • Q la quantité de bouillie que l'on veut épandre en litres à l'hectare
  • D le débit du pulvérisateur en litres par minute

Cette formule peut paraître complexe mais si l'on décompose ses paramètres on comprend mieux son origine.

Démonstration par l'exemple

4 rangs complets plantés à 2 mètres entre rangs).
En une heure de travail sans arrêt on aura parcouru une distance de 5 Kilomètres (x 1000, pour convertir les kilomètres en mètres), soit 5000 mètres, l'appareil traitant sur 8 mètres de large la surface traitée en 1 heure de travail sera de :
5000 X 8 = 40 000 m2, soit 4 Hectares car un Hectare est égal à 10000 m2 .

Si on pulvérise par exemple 100 Litres par Hectare en une heure de travail on aura pulvérisé :
4 X 100 = 400 Litres

En une minute de travail on aura pulvérisé :
400 : 60 = 6,66 Litres

Si nous reprenons nos calculs en une seule opération ceci nous donne :

Remplaçons chaque lettre par sa valeur :

Ou bien encore :

Le débit D de 6,66 Litres/minutes que nous allons contrôler est celui de l'ensemble des buses de l'appareil, le débit qui est contrôlé sur certains appareils est celui d'une buse, il sera égal à :

Mesure du débit aux buses

Cette méthode est à privilégier lorsqu’il est possible de la mettre en œuvre car, si elle est plus longue, elle permet de détecter des hétérogénéités de débit entre les différents diffuseurs. Simple à réaliser, il suffit de se munir d’une éprouvette et d’un chronomètre puis de mesurer le volume de liquide qui s’écoule de chaque buse (ou diffuseur) pendant une minute. Notons que dans certains cas, une hétérogénéité des débits peut résulter d’un choix technique.

Mesure du débit total

Etant donné la conception des appareils pneumatiques qui utilisent non seulement une pression (faible) pour la formation des gouttes mais surtout une grande vitesse d'air au niveau du diffuseur, il est impossible de mesurer le débit de liquide à la sortie du diffuseur si le ventilateur est enclenché.
Dans ce cas précis où la méthode précédente n’est pas applicable ou que la mesure du débit global de l’appareil semble suffisante, la mesure du débit total, plus rapide mais moins précise, peut être mise en œuvre.

Mode opératoire :
1) Remplir à ras bord la cuve du pulvérisateur.
2) Mettre le pulvérisateur en marche pendant que le tuyau qui assure son remplissage continue de débiter et provoque un débordement du liquide de la cuve. Cette opération permet d'amorcer parfaitement les circuits du pulvérisateur.
3) Retirer le tuyau et faire débiter le pulvérisateur pendant 5 minutes.
4) Remplir le pulvérisateur avec un récipient gradué de manière à le remplir à nouveau à ras bord.

Le débit de l'appareil par minute sera égal au volume d'eau nécessaire au réajustement divisé par 5 car la mesure du débit s'est faite sur 5 minutes (pour limiter les erreurs).

Le contrôle électronique peut remplacer ces opérations.

  • Contrôle débit pulvérisateur - Source A. Martinet
  • Préparation contrôle débit pulvérisateur - Source A. Martinet
  • Contrôle débit pichet doseur - Source A. Martinet
  • Matériel de contrôle de pulvérisation - Source A. Martinet
  • Papier hydrosensible PHS - Source A. Martinet
  • PHS - Source A. Martinet

Régler un pulvérisateur jet porté et pneumatique

Pour réaliser le réglage d’un appareil équipé de dispositifs mixtes (exemple mains et canons), il faut se poser la question du « qui fait quoi ?», c'est-à-dire de savoir quelle partie du feuillage sera traitée par tel ou tel élément. D’une telle réflexion peut découler des choix de buses différents en fonction des hauteurs de feuillage traitées par les diffuseurs ou par le nombre de diffuseurs pour traiter cette même hauteur de feuillage. Une telle réflexion peut aussi s’appliquer aux pulvérisateurs à jet porté à turbine basse qui travaillent dans des vignes hautes.

Multicalibreur sur pulvérisateur - Source A. Martinet

Exemple

Après avoir contrôlé le régime de prise de force avec un compte tours.

On détermine l'utilisation d'un rapport de boîte de vitesse permettant au régime de prise de force de 540 tr/min. d'obtenir une vitesse d'avancement comprise entre 4,5 et 5,5 km/h.
Si l'appareil est équipé de diffuseurs de petit diamètre, la vitesse d'avancement devra être plutôt faible, dans le cas où le débit d'air est plus important on pourra tendre vers les 5,5 km/h. De même lorsque la distance diffuseur-feuillage augmente, il est conseillé de réduire la vitesse d’avancement, c’est aussi le cas des voûtes pneumatiques sur enjambeur.

Prenons une vitesse de 5km/h.
Le viticulteur passera dans une vigne plantée à 2 mètres tous les 2 rangs (la largeur de travail sera donc de 4 mètres).
Le viticulteur désire pulvériser 120 l/ha.

Débit de l'appareil en l/min.:


L'appareil traitant 4 faces, chaque face recevra 1 litre de bouillie par minute.

Pour les faces extérieures, deux diffuseurs étant utilisés, le débit par diffuseur sera de :
 

Pour les faces intérieures traitées par les mains, le débit par doigt de main sera de :
 

Ce débit étant très faible, il est très difficile à obtenir.
La solution consiste soit à utiliser une pastille par main et non plus par doigt, mais conserver cependant une pastille par doigt pour éviter les problèmes de circuits préférentiels.
Ou une pastille pour 2 doigts, dans ce cas là le pastillage des diffuseurs supérieurs et le pastillage des mains sera identique. Pour la même raison de risque de circuit préférentiel, on conservera des pastilles à chaque doigt.

Circuit préférentiel

Qu'est-ce qu'un circuit préférentiel ?
C'est un circuit hydraulique qui offrira moins de résistance qu'un autre et sur lequel le débit de liquide va se diriger.

Qu'est ce qui fait qu'un circuit va avoir un passage préférentiel du liquide ?
- une hauteur de refoulement différente.
- des pertes de charge différentes (longueur de circuit, diamètre de tuyauterie, présence de coude ou écrasement du tuyau)