Epampreuse chimique

L'épamprage chimique fonctionne par pulvérisation d'un désherbant de contact sur les pampres. Pour une efficacité optimale, il faut intervenir lorsque les pampres sont encore tendres (non lignifiées) et si possible d'une longueur maximale à 20 cm. La quantité de bouillie par hectare à apporter doit être supérieure à 200 litres.
Selon les cépages, deux interventions seront nécessaires dans la saison.

Pièces constitutives de l'épampreuse chimique

Le mât

L'épamprage chimique est une pulvérisation sur un plan vertical. Le matériel est souvent monté sur un portique qui enjambe le rang, de manière à supprimer les pampres des deux côtés du pied de vigne simultanément tout en limitant les embruns. Le mât assure donc le lien entre le portique et le tracteur. Muni de vérins hydrauliques, il permet les réglages suivants : hauteur, alignement sur le rang et parfois dévers.

La tête d'épamprage

Elle se compose de 2 tronçons, chacun muni de 2 jets orientables, afin d'assurer un mouillage correct des pampres. Certains constructeurs proposent des tunnels équipés de 6 buses.

Différents systèmes de sécurité permettent l'escamotage lors d'accrochages :
  • parallélogramme déformable au niveau des têtes d'épamprage (Dhugues)
  • ressort de rappel sur les montants du cadre (Magneto)
  • ou simplement un axe reliant le cadre au mât assurant l'auto centrage de la tête d'épamprage (S 21).
     
Des bâches souples positionnées verticalement ainsi que des brosses horizontales limitent les embruns.
  • Dhugues propose d'équiper ses tunnels d'épamprage de bacs récupérateurs. Le constructeur annonce (en conditions favorables) une récupération avoisinant les 25 %.
  • Avidor Higtech a développé un équipement de détection. Il permet des économies de produit et une grande vitesse de travail.
  • Enfin, Enviromist undavina (H 300) propose un équipement d'épamprage chimique ultra bas volume. Le volume de bouillie appliqué au kilomètre est d'environ 5 litres (pour une vitesse d'avancement de 4 km/h).
Tunnel epamprage chimique
Tunnel epamprage chimique

Réglage et utilisation de l'épampreuse chimique


Le réglage d'un tunnel d'épamprage chimique (comme tous les appareils de pulvérisation) s'effectue en plusieurs étapes.

Déterminer le débit théorique de l'épampreuse chimique (D)

Ceci grâce à la formule de calcul suivante : D = (Q x L x V)/600
  • Le volume par hectare souhaité (Q) doit être compris entre 400 et 500 litres afin de mouiller correctement les pampres tout en limitant le ruissellement.
  • La largeur de travail (L) correspond à la hauteur du tronc assimilée à une surface plane.
  • La vitesse d'avancement (V) doit être comprise entre 3 et 4 km/h. Ceci afin d'assurer un débit de chantier correct tout en évitant les phénomènes de rebond.

Attention, le volume théorique (D) calculé correspond à un tronçon (une face). Pour connaître le débit total de la rampe d'épamprage, cette valeur doit être multipliée par 2 (puisqu'une tête d'épamprage comprend 2 tronçons).

Déterminer le débit par buse (d)

Afin de pouvoir choisir correctement le couple buse / pression d'utilisation, il faut connaître le débit théorique par buse (d). Ceci en divisant le débit total de la rampe d'épamprage chimique (D) par le nombre de buses, généralement 4 (certains équipements peuvent être munis de 6 buses).

Choix du couple buse / pression

Il est facilité grâce à l'utilisation d'abaques fournis par les constructeurs de buse. Ces documents fournissent les débits (L/min) des buses en fonction de la pression d'utilisation.

Il faudra privilégier des buses fournissant le débit souhaité (d) à faible pression afin de limiter les risques d'embrun, cette pression doit être voisine de 2 bars.

Toujours dans l'optique de limiter les embruns, l'angle de pulvérisation sera généralement de 80°. Les buses ayant des angles de 60° seront intéressantes lors d'intervention dans des parcelles ayant une hauteur de tronc assez faible.

Réglage et vérification de la pression de travail

Cette opération est importante, car une légère variation entre le débit théorique (déterminé lors des phases précédentes) et le débit réel peut être constatée (constante du pulvérisateur). Cette perte de charge est normale, propre à chaque pulvérisateur puisqu'elle dépend de la conception du matériel (filtration, longueur du circuit hydraulique, etc.).

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