The exoskeleton in viticulture: Yes or no ?

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exosquelette en viticulture
Whether out of curiosity, desire or genuine need, exoskeletons are attracting more and more farm businesses.
In a tense socio-economic context, the Gironde's wine-growing organisations are facing a labour shortage. They are also having to deal with issues relating tophysical wear and tear, loss of employment and arduous work.
For companies, the acquisition of an exoskeleton represents a challenge in terms of attractiveness and improving working conditions.

Whether it's a question of responding to recognised health problems or preventing occupational risks, this tool seems to be a promising solution for companies.

Un exosquelette, c'est quoi ?

 
Un exosquelette est un dispositif mécanique porté par un individu (contention) ayant pour but d‘apporter une assistance physique dans la réalisation d'une tâche ou d'une activité.

Il existe différents types d'exosquelettes :
  • Dispositif élastique d'assistance du dos
  • Dispositif à ressorts d'assistance du dos
  • Dispositif à ressorts d'assistance des membres supérieurs
  • Robot d'assistance du dos
  • Robot d'assistance du corps entier
  • Robot d'assistance des membres supérieurs

Ils trouvent des applications dans le monde du travail (compensation d'un handicap, amélioration des conditions de travail, réduction de la pénibilité, prévention des risques).
 
Un exosquelette c'est quoi ?
En viticulture, les trois premiers dispositifs suscitent l'intérêt des entreprises. Ils offrent de potentielles solutions à l'objectif de réduction de la pénibilité et de prévention des TMS au niveau du dos et des membres supérieurs.

Un besoin de repères et d'outils

Un besoin de repères et d'outilsUn besoin de repères et d'outils - Crédit photo : Bundle Communication
Si les nouvelles technologies attisent les curiosités et suscitent un intérêt croissant, elles soulèvent également de multiples interrogations :
  • Impacts sur l'organisation du travail
  • Transformations des métiers
  • Evolution des savoir-faire et de compétences
  • Besoins en formation
  • Effets sur la santé à plus ou moins long terme
Or, bien souvent, les entreprises manquent de repères et d'outillage pour sécuriser leurs investissements (cahier des charges limité voire inexistant, délégation forte au fournisseur, peu de prise en compte de la réalité du travail et des usages, nécessaire acquisition de nouvelles compétences, …).

Pour répondre à ces problématiques, 9 structures viticoles girondines, accompagnées par la MSA33 et l'ARACT Nouvelle-Aquitaine, ont participé de décembre 2021 à juin 2022 à une action collective pour étudier et analyser l'introduction des exosquelettes dans leurs organisations de travail.

Une action collective pour outiller les entreprises

L'action collective visait à accompagner et outiller les entreprises afin qu'elles puissent :
  • Mieux identifier les besoins en tenant compte de la réalité du travail et des usages,
  • Sécuriser les projets d'investissement, et potentiellement de formation,
  • Avoir des repères sur la façon de structurer un projet d'investissement matériel,
  • Être en capacité d'exprimer ses besoins à un prestataire et choisir le matériel approprié à ses exigences.
  • Améliorer les conditions de travail et la performance.

L'action collective a pris la forme d'une démarche organisée autour de différents temps :
  • Des temps d'échanges collectifs pour transférer de la méthodologie et des outils, aider à définir les besoins et les objectifs, présenter les travaux inter-sessions menés dans chaque entreprise.
  • Des temps d'accompagnements individuels, pour déployer la méthode et travailler le projet au sein de chacune des structures.
Les présentations des travaux inter-sessions auprès du collectif ont permis à chacun de s'enrichir du travail des autres.
Une action collective pour outiller les entreprises - Crédit photo : Bundle Communication
Une action collective pour outiller les entreprises - Crédit photo : Bundle Communication

Les principaux enseignements

Confusion entre envie et besoin

La frontière entre envie et besoin semble parfois floue, c'est pourquoi elle a été réinterrogée tout au long de la démarche. Motivées par la solution et l'envie de tester, dans un contexte très attractif (sollicitations des fournisseurs, articles de presse…), les entreprises souhaitent aujourd'hui équiper les salariés d'exosquelettes.

Les pratiques observées montrent bien souvent que le choix du matériel est interrogé par l'angle financier et technologique. L'absence de diagnostic préalable ne permet pas d'identifier les besoins auxquels doit répondre l'outil ; besoins généralement formalisés par les fournisseurs de solutions.

Il est essentiel que les entreprises restent maîtres de leurs projets, qu'elles prennent le temps de mieux définir leurs besoins pour identifier les solutions les plus adaptées à leur salariés, leurs situations de travail et à l'exigence de leurs usages.

Nécessité d'associer les acteurs de l'entreprise

Structurer et conduire un projet d'acquisition d'exosquelette n'est pas toujours facile pour les entreprises (manque de temps, manque de méthode, projet suivi par une seule personne, etc.). Pourtant, toute innovation matérielle, technique ou technologique impacte l'organisation de l'entreprise et conduit à de nouveaux modes de fonctionnement qui affecteront les conditions de travail individuelles et collectives.

Afin que les solutions identifiées répondent à la fois aux objectifs d'amélioration des conditions de travail et d'amélioration de la performance (qualité, productivité, sociale…) il convient d'associer différents acteurs de l'entreprise et d'organiser leur participation.

Expérimentation et évaluation : une phase indispensable

Lors de l'accompagnement de projets d'investissement, peu d'entreprises prennent le temps de tester les solutions en situation de travail réel avant d'en faire l'acquisition. Les entreprises ayant participé à la démarche le confirment : peu d'entre elles ont défini, avant d'acheter l'outil, un protocole de test et d'évaluation, construit sur la base de leurs besoins, si bien qu'il est difficile pour elles de statuer sur l'utilité de l'équipement.

La démarche collective a permis de démontrer l'intérêt de structurer un protocole d'évaluation tenant compte des besoins de santé et de performance des entreprises, afin de sécuriser l'achat d'un exosquelette.

Importance de la formalisation

La formalisation est incontournable dans la conduite de projet même si celle-ci peut sembler lourde à mettre en oeuvre. Dans les entreprises accompagnées, peu d'entre elles avaient formalisé leurs besoins (objectifs, cibles, équipements, etc.) et elles échangeaient sur le projet de manière informelle. La formalisation leur a permis d'avancer étape par étape, d'acter les décisions en collectif et suivre l'évolution du projet.

La formalisation permet véritablement de gagner du temps. C'est encore plus vrai pour des projets qui durent dans le temps ou lorsque les acteurs changent. L'écrit permet alors de garder une trace des échanges et des décisions prises dans le cadre du pilotage du projet.

Exosquelette en viticulture : J'y vais ? J'y vais pas ?


Cette action collective a permis l'élaboration d'un guide d'aide à la décision pour accompagner les entreprises de la filière dans leur projet d'acquisition d'un exosquelette.

Le guide “Exosquelettes : J'y vais ? J'y vais pas ?” est destiné aux entreprises qui se posent la question d'intégrer ce type d'équipement dans leur organisation.

Il est présenté sous la forme d'un parcours en 5 étapes permettant d'aider les entreprises à structurer leurs projets d'investissement et à sécuriser leurs décisions.

Pour chacune de ces étapes vous trouverez :
  • Des repères qui viendront présenter des éléments de définition, des objectifs et des points de vigilance,
  • Des outils qui pourront être utilisés pour travailler cette étape au sein de la structure
     
Pour aller plus loin dans la démarche vous pouvez télécharger le guide d'aide à la décision :
 
Vous pouvez également revoir la conférence réalisée lors de
VINITECH SIFEL 2022 :





 


Contact : 
Pôle Prévention des Risques Professionnels (P.R.P.) de la MSA Gironde : 
05 56 01 97 71 ou 05 56 01 97 52
prp.blf@msa33.msa.fr
ARACT Nouvelle Aquitaine
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